femme.ouverte
La compagnie des trois copains n’était pas désagréable. Chaque fois qu’un d’entre eux en avait envie, je le suçais le soir, après l’école, juste avant de rentrer à la maison. La plupart du temps, ils s’en satisfaisaient. Quand une occasion se présentait, chez l’un ou chez l’autre, ils en profitaient pour me sauter sans façon.
Mais j’avais un sentiment diffus d’insatisfaction. Ces trois-là, je les connaissais trop bien, déjà. Ça devenait une routine. J’avais envie de goûter à autre chose, à d’autres expériences. Avec quelqu’un de plus expérimenté, de plus exigeant. J’avais la certitude que j’avais encore beaucoup à apprendre.
Depuis quelque temps, j’avais repéré dans ma cage d’escalier un garçon qui me plaisait bien. Vingt-trois, vingt-quatre ans peut-être, grand, mince, blond. Un homme… Lui aussi habitait avec ses parents, mais il semblait avoir une certaine autonomie. J’avais bien noté qu’une fille de dix-sept/dix huit ans lui rendait visite régulièrement, et restait chez lui de grands moments. Je surveillais ses allées et venues par la fenêtre. Celles du garçon aussi. J’habitais au quatrième, lui au troisième. Je m’arrangeais alors pour le croiser dans l’escalier. Intimidée, les yeux baissés.
Mais je lui jetais des regards à la dérobée. Comme je l’espérais secrètement, il a fini par s’en apercevoir.
Un jour que je le croisais une fois de plus, par un hasard qui ne devait rien au hasard, il m’aborda en me prenant par le bras. - Dis donc, toi, entre cinq minutes, faut qu’on parle tous les deux. Il me poussa chez lui, dans un appartement plongé dans la pénombre. Il me dit : - j’ai l’impression que tu me cherches, je me trompe ou pas ? Je ne répondis pas. Mais mon silence valait réponse. Il continua : - tu veux quoi ? Tu veux que je m’occupe de toi ? Mais t’es qu’une gamine, regarde toi… Je murmurai que je n’étais plus une gamine depuis longtemps. - Ah oui ? Et t’as quel âge ? Je répondis : - quinze et demi. C’était un petit mensonge, je n’avais pas encore atteint mes quinze ans. - Mouaih, je n’en suis pas si sûr. T’as pas beaucoup de poitrine pour une fille de ton âge, fit-il en m’évaluant d’une main ferme à travers mon pull.
Mais j’avais un sentiment diffus d’insatisfaction. Ces trois-là, je les connaissais trop bien, déjà. Ça devenait une routine. J’avais envie de goûter à autre chose, à d’autres expériences. Avec quelqu’un de plus expérimenté, de plus exigeant. J’avais la certitude que j’avais encore beaucoup à apprendre.
Depuis quelque temps, j’avais repéré dans ma cage d’escalier un garçon qui me plaisait bien. Vingt-trois, vingt-quatre ans peut-être, grand, mince, blond. Un homme… Lui aussi habitait avec ses parents, mais il semblait avoir une certaine autonomie. J’avais bien noté qu’une fille de dix-sept/dix huit ans lui rendait visite régulièrement, et restait chez lui de grands moments. Je surveillais ses allées et venues par la fenêtre. Celles du garçon aussi. J’habitais au quatrième, lui au troisième. Je m’arrangeais alors pour le croiser dans l’escalier. Intimidée, les yeux baissés.

Un jour que je le croisais une fois de plus, par un hasard qui ne devait rien au hasard, il m’aborda en me prenant par le bras. - Dis donc, toi, entre cinq minutes, faut qu’on parle tous les deux. Il me poussa chez lui, dans un appartement plongé dans la pénombre. Il me dit : - j’ai l’impression que tu me cherches, je me trompe ou pas ? Je ne répondis pas. Mais mon silence valait réponse. Il continua : - tu veux quoi ? Tu veux que je m’occupe de toi ? Mais t’es qu’une gamine, regarde toi… Je murmurai que je n’étais plus une gamine depuis longtemps. - Ah oui ? Et t’as quel âge ? Je répondis : - quinze et demi. C’était un petit mensonge, je n’avais pas encore atteint mes quinze ans. - Mouaih, je n’en suis pas si sûr. T’as pas beaucoup de poitrine pour une fille de ton âge, fit-il en m’évaluant d’une main ferme à travers mon pull.
Mer 22 fév 2006
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