femme.ouverte

Comment dire ? Je me sentais sale, poisseuse, le visage maculé de mes larmes et de leur sperme, humiliée. J’avais mal partout, les seins et l’anus douloureux d’avoir été violentés sans égard. Je me ressentais comme une épave drossée par une violente tempête, et rejetée sur la plage. J’étais épuisée, je n’avais même plus la force de me relever pour aller me laver, effacer leur odeur de foutre et de sueur, tenter de reprendre figure humaine. J’avais juste envie de rester là, prostrée sur le lit ravagé, ravagée moi-même…  Dans ma demi-conscience, j’avais une conscience aigüe de ce que je venais de vivre, de subir. J’avais servi de putain à une bande de blacks qui m’avaient utilisée sans le moindre ménagement, sans considération, avec mépris, en mettant même un point d’honneur à me rabaisser, à me faire comprendre que je n’étais qu’un vulgaire morceau de viande au service de leurs pulsions. Je ne leur en voulais même pas. Je l’avais accepté. Mieux même, je l’avais voulu, consciemment. Je m’étais laissée amener à cette expérience par Blacky en sachant très bien ce qui m’attendait. Djamila elle-même m’avait dûment prévenue. Et je n’avais pas cherché à me dérober. Le désir en moi était monté d’être rabaissée au rang de trou à bites, de sac à sperme, d’être réduite à l’état de putain sur laquelle allaient se défouler ces noirs venus tout exprès pour ça.

Cette expérience extrême, je l’avais désirée. J’avais voulu descendre au plus bas, et en même temps au plus profond de moi-même. Mieux me connaître, assumer ce que j’étais réellement, tout au fond de moi. Même Blacky et ses acolytes ne pouvaient l’imaginer. Ils croyaient s’être servis de moi. Ce n’était évidemment pas faux. Mais au fond, je m’étais servie d’eux. Je l’avais payée de douleurs, d’épuisement, d’humiliations. Mais j’avais subi tout ça stoïquement. Parce que je le voulais. J’avais eu besoin de devenir la traînée ultime, la putain, la fille publique dont on se sert sans vergogne, et qu’on jette après utilisation, comme une vieille serviette souillée, une serpillière… Je vais peut-être en étonner beaucoup, et les choquer. Mais je suis sortie de l’expérience grandie dans ma propre estime, loin de me mépriser, fière de moi, même… J’étais désormais capable de m’assumer, d’assumer ce que je suis. Une salope, une pute, ce qu’on voudra, peu importe, les pires insultes ne me toucheront plus, ne m’aviliront plus. Puisque je les mérite toutes…
Je suis restée comme ça, prostrée, pendant au moins une heure. Puis je me suis forcée à me relever. Je devais partir. Sans tarder, Blacky risquait de rentrer d’un moment à l’autre. Je ne voulais plus le revoir, ni sa bande. Je n’avais pas la moindre intention de rester sous sa coupe, ni de faire le trottoir pour lui. J’avais eu ce que je voulais, trouvé ce que je cherchais, il était temps de reprendre ma liberté, et d’assumer ma condition de fille à tout le monde. J’ai griffonné un petit mot à l’attention de Djamila, que j’ai glissé sous son oreiller. Elle, je ne voulais pas la perdre, c’était ma meilleure amie. Et j’avais l’intention de garder le contact avec elle. J’ai enfilé rapidement mon jean et un chandail, mis quelques affaires dans un sac, et je suis partie dans la rue telle quelle, dans l’état où ils m’avaient laissée. J’ai pris une chambre dans un petit hotel, une rapide douche très chaude pour me laver de leurs saloperies, et j’ai dormi douze heures…
Lun 28 aoû 2006 20 commentaires

enfin , les aventures continuent.... vous retrouver  est toujours un  plaisir.....  êtes vous  une  "pute"...???  je ne peux dire que, comme  Woody  ALLEN: <<les Putains sont les Femmes qui  donnent des  couleurs  à  la vie...!!!>>


merci;je vous embrasse;Patrick

patrick chapiro - le 28/08/2006 à 15h42

Bonjour


quel bonheur de vous lire, de lire ces extraits de vie !
je me retrouve tant ds ce récit, j'ai eu l'impression que c'était moi qui parlait de moi.
je suis comme vous une "Putain assumée"


Voici 30 ans , depuis le jour même de mon mariage que je suis une "vide couilles" pour le plaisir des hommes et mon bonheur.


bonne continuation

Simone - le 28/08/2006 à 15h54
Ne te sent pas salis pour ce que tu viens de vivre, si l'homme est bestiale dans ces actes sexuels pourquoi la femme ne le serait elle pas aussi, tu a etait humiliée c'est vrai car ils t'on pris pour une salope, n'éprouvant aucun sentiments pour toi mais c'est vrai tu t'es aussi servie d'eux pour réaliser  ton plaisir et ton fantasme le plus bestiale mais je pense que tu as pris ton pied et c'est le principal, tu n'as pas de compte à rendre à ces mecs tu ne vas pas vivre avec eux ! on ne vit q'une fois alors pouquoi freiner ces desirs même les plus bestiaux? tu t'es sentie sale et satisfaite en même temps mais aussi laver de ces démon sexuels, tu en tirera seulement un bénéfice car tu l'as voulu et tu l'as eu !

Bisous
vinz06
vinz06 - le 28/08/2006 à 20h42

Qu'est ce que c'est choquant ,comment peut tu etre persuadé d'etre une putain...


 Isa tu mérite,comme toute les femmes d'etre aimé et respecté. Le comprendra tu un jour? peut etre,car il ne faut jamais dire jamais. Si tu penses que t'es heureuse comme ca... Je doute que non,mais bon,c'est ton choix.


Bon courage

une visiteuse - le 28/08/2006 à 22h45

Je suis ravi de te voir revenir... tu es unique... Tu es à la fois un diamant fragile et un ange si fort... Les Anges déçus trouvent que ton autoflagellation est hors de propos... Tu vis des expériences... Tu fais tes choix et tu es très belle in&out... fais toi plaisir la belle...


Bises de l'ange aux poings serrés et de sa tribu.


Venceremos Isa ;o)

Eric - le 29/08/2006 à 18h12
on a tous hate de connaitre la suite de tes histoires
pika 971 - le 29/08/2006 à 21h52

contant de te relire Isa.


 

furyo - le 30/08/2006 à 08h40
tu t'es déjà fait pisser sur la gueule ?
zianid - le 30/08/2006 à 20h34
Comme ces choses sont délicatement dites... Oui, ça m'est arrivé en cave, avec des arabes. Et les termes que vous employez étaient justement appropriés. Il s'agissait pour eux d'ajouter une humiliation supplémentaire à toutes les avanies qu'ils aimaient faire subir aux filles qui tombaient dans leurs filets. Je crois qu'en faisait ça, ils expriment leur haine de la femme. J'ai trouvé ça particulièrement dégueulasse et humiliant. Et j'ai évité d'y retourner...
Isa - le 31/08/2006 à 09h47
Haine des femmes ?
Même leur mère ? je ne crois pas, ta réponse est cliché -> "les méchants arabes machos" ...Etc
Tu nous avais habitué à mieux
zianid - le 01/09/2006 à 19h42