femme.ouverte
J’ai longtemps tergiversé. Mais le désir de revoir ma vieille amie/amante me tenaillait… Je suis retournée dans le quartier qui nous était si familier, en prenant d’infinies précautions pour ne pas croiser le chemin de Blacky ou de l’un de ses acolytes toujours en embuscade pour surveiller leur « cheptel ». Elle ne semblait plus être là. Avait-elle été envoyée en « punition » ? Enfin, après plusieurs tentatives infructueuses, je l’ai enfin aperçue au loin. Mon cœur battait, mais je ne me suis pas précipitée vers elle. J’ai soigneusement exploré les environs pour voir si un mac ou un indic ne traînait pas dans le coin. Je me suis approchée. Quant elle m’a aperçue, elle a eu un éclair de joie dans le regard, puis tout de suite un mouvement de recul. Elle aussi se méfiait de l’environnement. Puis, apparemment rassurée, elle me dit dans un souffle « vite, filons à l’hotel, là nous serons tranquilles ». Je l’y ai suivie avec joie. A l’abri dans notre petite chambre, impersonnelle comme dans tous les hotels miteux du quartier, mais qui évoquaient tant de souvenirs, nous nous sommes étroitement enlacées. Nous avons pleuré. Nous nous sommes embrassées, tendrement comme deux amies, fougueusement comme deux amantes.
On s’est allongées sur le lit et, dans les bras l’une de l’autre, nous avons parlé, longtemps. Je lui avais raconté ma fuite, la vie plus calme que je m’étais organisée dans un autre quartier de la ville, le boulot que j’avais repris. Elle m’a raconté la fureur de Blacky, fureur qu’il avait retourné contre elle. Il l’avait battue pour passer ses nerfs, battue encore pour savoir où j’étais passée. Elle devait bien le savoir, puisque j’étais sa copine…


Et pour finir, pour la punir, il l’avait de nouveau mise en « rééducation ». Elle avait été férocement violée par lui et sa bande de blacks. J’étais désolée de ce qui lui était arrivé à cause de moi, désespérée. Et c’est elle, forte malgré ses malheures, qui m’a consolée, qui m’a rassurée. Non, elle ne m’en voulait pas, non ce n’était pas de ma faute… Djamila a séché mes larmes, m’a embrassée, m’a soufflé à l’oreille « viens dans le lit, on sera mieux ». Elle m’a aidée à me déshabillée, puis s’est glissée nue tout contre moi. On a fait l’amour comme autrefois, tendrement comme seules des filles savent le faire, puis nous avons dormi de longues heures, collées l’une à l’autre…

Isabelle, merci, bravo de te raconter sans détours, sans fards. L'atmosphère de tes billets me font penser aux films noirs de Gabin dans les années 50. C'est du policier grandeur nature !
A propos de Djamila, j'espère que vous vous voyez toujours en prenant rendez-vous d'une fois à l'autre. Votre entente, votre respect mutuel, votre richesse personnelle, votre amour réciproque, tout cela vous nourrit et vous rend belles l'une pour l'autre, l'une par l'autre.
serge
Isa, je n'ai pas de blog, mais ce que je veux vous dire c'est quevotre histoir est étonnante !
du courage, il en faut ! de l'abnégation de soi, aussi
cela ne doit pas être aussi facile chaque jour !
je suis photographe, mais celle de vous "corps enlacés" est MAGNIFIQUE !*****
Isa, vous méritez beaucoup mieux que ça !
je souhaite vraiment vous rencontrer, pour voir "un avenir différent
Bruno, Paris
loool!!! s'est trop beurk!!!!!
beeeeuuuurkkkkkkkk!!!!!!!!
Bonjour,
C'est surprenat.
Vous écrivez parfaitement et vous vous mettez à la merci d'un mac.
Soit vous êtes affreuse, et même un mac ne s'interesserait pas à vous, soit.....
Vu votre orthographe et donc votre culture, ceci n'est qu'un fantasme destiné à appater tous les machos du web.
Pourriez-vous réaliser une véritable photo de vous.
Avec tout mon respect