Mon propos


Le journal intime d'une trentenaire, errante sexuelle.
On m'a toujours traitée de fille facile, de traînée, de marie-couche-toi-là. J'assume.
Je suis comme ça.
J'essaierai d'être vraie, sans fard, au fil d'un journal décousu, fait de réflexions, d'expériences vécues racontées franchement, sans détour mais sans vulgarité.
Isa
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Mercredi 17 janvier 3 17 /01 /Jan 13:05
Après les rudes épreuves que j’avais vécues, j’éprouvais le besoin d’un peu de douceur. J’en avais bien trouvé auprès de Djamila que j’avais revue avec bonheur. Mais c’était une tendresse toute féminine. Soyeuse, reposante, une solidarité de femmes. J’avais besoin de retrouver le commerce des hommes. J’étais loin de détester leur rudesse, mais pour l’heure j’avais eu largement mon compte. C’est ainsi que je repris le chemin de l’atelier de Robert, mon vieil ami le photographe que, je l’avoue, j’avais pas mal négligé ces derniers temps.
Il fut surpris de me revoir. Ravi aussi. Il me fit entrer, et aussitôt me fit des reproches en se plantant devant moi, plaquée contre les mur. Il grondait sourdement. Je l’avais laissé tombé comme une vieille chaussette, sans même lui faire un signe. Et où j’étais encore allé traîner ? Avec tous les petits salopards du quartier ? Je préférais aller me faire tirer dans les caves par des lascars qui me méprisaient plutôt de venir voir quelqu’un qui savait me comprendre, m’aimer et me respecter ? Ben oui, murmurais-je, vous savez bien que je suis faite pour ça, que je suis une traînée. Je vous l’ai dit souvent, ce n’est pas une surprise pour vous… Salope ! Le mot avait claqué en même temps que la gifle qui me brûlait la joue. J’en étais stupéfaite. Lui, si doux... Robert était aussi interdit que moi, comme paralysé par ce qu’il venait de faire. Oh excuse moi ! ça m’a échappé, je ne voulais pas… Il me prit la tête à deux mains, caressa doucement ma joue brûlante. Excuse- moi Isabelle. C’est que je t’aime, moi, et je n’aime pas imaginer ce que tu as fait pendant tout ce temps. Il m’embrassa doucement. Je me laissai embrasser en m’appuyant mollement contre le mur. Je me laissai envahir par sa tendresse, et c’était délicieux. Je ne lui en voulais déjà plus de son geste. Je dirais même que je l’avais aimé et apprécié. Toujours alanguie, je le laissai caresser mes seins à travers ma robe, puis la relever, me l’ôter doucement. Je me retrouvai bientôt nue devant lui, offerte à ses caresses inquisitrices. Sa main s’était glissée entre mes cuisses, qui se sont écartées presque naturellement, sans que je le veuille vraiment. Je me suis laissé fouiller. J’étais déjà humide…
Robert m’entraîna sur le lit, se coucha contre moi, repris ses caresses lentes sur tout mon corps, sa fouille de mon sexe détrempé de ses doigts avides. Alors, je portai ma main sur son pantalon. Je sentais sa bite bander à travers l’étoffe. Je baissai la fermeture éclair, et je retrouvai avec plaisir entre les doigts l’épaisseur, la lourdeur que j’avais un peu oubliée ces derniers temps. Je me penchai pour le prendre en bouche, le sucer doucement, lentement, tendrement. Je sentais son gland gonfler, son membre durcir encore, envahir ma bouche.
Robert s’empara de ma nuque d’une main ferme et commença des mouvements de va et vient, lents, longs, profonds. Il m’a baisé la bouche comme ça, longtemps, très longtemps. Enfin, j’ai ressenti les spasmes de plus en plus nerveux qui annonçaient la montée de sa jouissance. Je n’ai pas cherché à me dégager. D’ailleurs, sa main fermement agrippée sur ma nuque ne me laissait guère le choix. Il jouit enfin, à gros bouillons. J’ai tout avalé, consciencieusement, à petites gorgées, le liquide chaud et épais. Il est encore resté de longues minutes dans ma bouche, le temps que je le sente ramollir, puis se retirer enfin.
Robert me bascula en arrière pour m’offrir un regard reconnaissant. Il me dit : Enfin je te retrouve, ma petite salope préférée… Il m’embrassa à pleine bouche pour partager ce qui restait de sa liqueur…
Par Isa - Publié dans : Mon vieil ami le photographe
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