Jeudi 27 avril
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Malgré la peur qui me taraudait, je suis restée, je ne me suis pas enfuie. J’avais fait le choix d’accepter de subir l’épreuve qui m’attendait. Un soir, Blacky, le visage dur, m’averti en me tirant par les cheveux pour me renverser la tête en arrière, que ce serait pour le lendemain samedi, dans l’après-midi. Puis il était sorti voir ses potes. J’étais restée muette, paralysée. Djamila était là, elle avait tout entendu.
Je me suis réfugiée dans les bras de ma copine beurette. Elle me dit qu’elle m’avait assez prévenue, que je n’aurais que ce que je cherchais puisque je n’avais rien fait pour y échapper. Qu’au moins on serait pareilles toutes les deux, que désormais on serait sœurs et égales dans notre soumission aux hommes. J’avais peur de me retrouver seule face à la meute. Je lui ai demandé d’être là, avec moi, au moins pour me soutenir moralement. Djamila me répondit qu’elle n’avait pas le droit. Elle avait reçu l’ordre de disparaître jusqu’au dimanche, et de ne pas oublier de ramener la comptée à Blacky.

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